Finally I abandoned the use of AI, it didn't give at all what I wanted.
For fun, I still made images in AI, don't be harsh on variations please
I'm publishing the first chapter of French version here, and I'll put the google translate version behind,
in case someone wants to go over it
There is no ENF at the moment, but my goal is to build a real story before getting to the "crunchy"
I will post in story enf later
I hope some people like it.
Good reading.
1. Quatre mille cinq-cents.
L’air, chargé de l’odeur de la terre mouillée faisait bruisser les feuilles dans le parc, comme si les arbres eux-mêmes murmuraient des secrets dans la nuit. Elle était tel un filet de fumée dérivant dans la nuit. Une petite silhouette, à peine plus que celle d’une enfant, trainait dans son sillage une lourde valise à roulette. La jeune fille, était déterminée en passant sous la grand arche qui marquait l’entrée de l’université, puis intimidée par la grandeur du domaine et finalement terrifiée à mesure qu’elle avançait, pas après pas, dans la fraiche nuit du premier samedi de septembre.
Elle était seule. Les autres étaient déjà là ou bien pas encore, elle n’aurait su le dire. Elle avançait, ruminant dans l’obscurité les évènements qui l’avaient amené ici, à cet instant. Le drame d’abord, puis les spécialistes, et enfin « l’Homme ». Elle ignorait son nom, son père ne le lui avait jamais dit, et elle ne le lui avait jamais demandé. Désormais elle se trouvait idiote, ici, dans cet endroit qu’elle ne méritait pas, financée par une personne qu’elle ne connaissait pas.
Elle était plongée dans cette idée quand elle arriva devant l’impressionnante construction de 5 étages qui se trouvait au terme de la grande allée. Elle songeait en regardant la lourde porte que, de toute sa vie, elle ne gagnerait jamais assez d’argent pour se payer une telle chose. Le ridicule de cette remarque silencieuse la fit sourire, et la peur disparu un court instant…. Jusqu’à ce qu’elle pose la main sur la poignée et que les voix venant de l’intérieur ne la ramène à son anxiété.
Il lui avait fallu 2 longues années pour se remettre, au moins partiellement, mais elle y était.
Après tout, peut-être méritait-elle sa place ici, finalement.
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26 mois plus tôt
La famille Aiken, fiers américains mais néanmoins descendant d’immigrés. Les grands-parents de Laura, à l’exception de sa grand-mère maternelle, étaient tous originaires des highlands, en terre d’Ecosse. Elle n’avait pas échappé aux cheveux roux, à l’instar de sa sœur ainée. A peine une année séparait les deux jeunes filles et pourtant elles n’auraient pu être plus différentes.
Nina, de haut de ses 17 ans était le symbole de la superficialité tandis que Laura, la plus jeune, remplissait sa carte de bibliothèque aussi rapidement que sa sœur remplissait son répertoire téléphonique.
Et puis il y avait eu le matin du 17 juillet. Son père conduisait et sa mère le guidait. Qu’est-ce que 15 minutes dans une vie ? Un tout petit quart d’heure de route jusqu’à Willisburg autrement dit rien du tout. Ils étaient parti en retard à cause d’elle, parce qu’elle voulait lire sur la route. « J’en ai seulement pour une minute maman » avait-elle dit d’une voix chantante en retournant prendre son livre abandonné sur le canapé. « Les raisins de la Colère », n’était pas de son âge évidemment, mais qu’importe, elle aimait Steinbeck.
Mais à compter de compter de ce jour, elle serait hanté à jamais par une idée, qu’importe ce qu’en dirait les spécialistes.
« Si je n’avais pas trainé, jamais ce camion ne nous aurait percuté »
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Au cours des deux années qui suivirent nombre d’évènement s’enchainèrent et le chemin qu’ils avaient tracé pour elle l’avait mené ici, en Europe. Un premier aéroport, puis un deuxième. Elle aurait 18 ans le moins prochain alors elle avait bénéficié d’un tutorat de transport qui l’avait accompagné dans les airs et sur les routes jusqu’à la grande grille de Sankt Stephan, où elle étudierait au cours de ses quatre prochaines années.
Mais, passées les grilles, elle était seule dans la nuit. Se fiant à ses sens, elle aurait pu jurer qu’il avait plu. Mais chaque détail capté dans la fraîcheur du soir disparurent quand elle poussa la lourde porte et vit quantité de jeunes filles bavarder bruyamment dans le hall d’entrée.
Et d’un coup le silence, et les regards. Elle était dans l’arène et elle n’était ni le gladiateur ni le lion.
« Je suis le repas »
Laura traversa la foule, les épaules et la tête basse, jusqu’à atteindre le grand escalier de pierre au fond du hall. Pour endormir sa peur, elle ressassait le contenu du courrier comme un mantra. « Bâtiment B, quatrième étage, chambre 42… Bâtiment B, quatrième étage, chambre 42… Bâtiment B, quatrième étage, chambre 42… ». Et elle gravit les marches jusqu’au 4ème étage, et vit la porte 48 juste devant elle. « Super, je suis monté du mauvais côté… ça promet ». Puis elle avança en laissant les portes défiler une à une jusqu’à atteindre la dernière à gauche, une banale porte blanche ornée d’un joli 42 doré cloué à hauteur des yeux.
« 4500 miles… Pourquoi moi ? Pourquoi si loin ? »
Son père lui avait dit que cet « Homme » s’occuperait d’elle, qu’elle devrait toujours l’écouter, et « Il » avait décidé de l’envoyer ici pour quatre ans.